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Paul Fontaine, CEO de My English School : Surmonter les obstacles linguistiques pour une communication plus efficace

Paul Fontaine, fondateur de My English School, nous partage sa vision sur le rôle croissant de l’anglais dans notre société. Face à la prédominance grandissante de l’anglais dans le monde professionnel et l’éducation, sa startup propose des méthodes innovantes pour aider tous les publics à s’adapter à cette réalité. Passionné d’océanographie et de culture générale, Fontaine déconstruit les fausses croyances sur l’apprentissage des langues, notamment chez les plus âgés, et plaide pour une approche plus ouverte et inclusive.

 

Bonjour Paul Fontaine, quel problème vous proposez-vous de résoudre avec votre entreprise ?

 

Dans une société qui s’anglicise, les actifs et les étudiants prennent conscience de l’importance de la langue d’anglaise et de son « pouvoir » universel de communication.

 

70%, c’est le pourcentage de Français qui ne parlent pas anglais, pourtant 1 français sur 2 doit l’utiliser dans son cadre professionnelle. Imaginez le nombre d’actifs qui rentrent de leur voyage d’affaires complètement déçus et avec l’impression d’être passé à côté de leur voyage. Aujourd’hui plus que jamais l’anglais est une langue incontournable vectrice de communication, et actifs comme étudiants l’ont bien compris.

 

On assiste également à une accélération de l’anglicisation de nos vies. Il y a encore quelques années, l’anglais était important mais n’était pas un frein voire un pré-requis indispensable dans certaines branches. Aujourd’hui, l’anglais s’est imposé partout à l’étranger mais surtout en France, dans le jargon, dans les procédures de nos entreprises nationales.

 

Quelle est votre recette magique ?

Pour apprendre l’anglais, il faut ancrer des habitudes autour de la langue : solliciter ses connaissances au grand minimum 15 minutes par jour et avoir des enseignements à haute valeur ajoutée. Chez My English School, nous plaçons la communication orale au coeur de nos formations. Nous sommes un centre de formation basé sur la « Communicative Method » afin de revenir à l’essence même de la langue, la communication humaine.

 

Pourriez-vous me parler d’un sujet relatif à votre domaine, que nous ne connaissons pas et nous apprendre quelque chose à son propos ?

Je trouve que les individus se limitent tout seuls. Beaucoup sont persuadés, pour des raisons que j’ignore, qu’ils ne sont plus capables ou que les échecs du passé présagent des échecs futurs. C’est surtout le cas pour les 50ans+. Ils se convainquent eux-mêmes de ne pas pouvoir apprendre. Je trouve consternant de considérer qu’il est « trop tard » ou que « ce n’est pas possible ». Aucune étude en neuro-science ne montre qu’il existe un âge limite pour apprendre une langue. Aucune étude ne démontre qu’un QI minimum est requis pour apprendre une langue. Dans ces conditions, j’ai envie de montrer au monde que nos méthodes fonctionnent que, chez nous, tous les jours, des anciens vieux et des anciens mauvais ont atteint leurs objectifs et continuent à progresser.

 

 

Quelle entreprise, autre que la vôtre bien sûr, auriez-vous été fier de créer et pourquoi ?

 

J’entretiens une vraie passion pour la mer et l’océan. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait pendant 10 ans avant de monter mon projet. Je surveille de très près les évolutions du fret maritime à la voile. Je trouve fascinant de pouvoir transporter à travers les océans des marchandises de première nécessité à des populations côtières. Deux projets me tiennent particulièrement à cœur : grain de sail et TOWT. Toutes deux symbolisent parfaitement cet équilibre entre respect de l’environnement, commerce responsable et retour aux traditions. D’ailleurs, le commerce à la voile n’est pas si loin de l’enseignement de l’anglais : au bout du voyage, c’est l’étranger qui tend les bras.

Quel message feriez-vous passer si vous deviez donner une conférence à TED ?

 

Je pense que j’aurais un pitch comme celui-ci : certes, l’anglais est de plus en plus présent dans notre quotidien. Il menace notre langue en étant la norme dans les grandes entreprises, dans les publicités pensées par les parisiens, dans les documentations techniques de tous les jobs possibles, et partout ailleurs.

 

Mais la perspective d’une langue commune n’est-il pas une première dans l’histoire de l’humanité ? A quel moment de notre Histoire avons-nous déjà entendu parler d’une linga franca à l’échelle planétaire ? Jamais. Alors la question mérite d’être posée : n’aurait-on pas intérêt à la laisser prospérer pour forger des destins communs ? Les êtres humains sont marqués par une certaine conflictualité qui résulte probablement de mésententes. Ne serait-ce pas une chance, en parlant une même langue, que d’aller vers la paix ?

 

Quels sites trouve-t-on dans vos favoris ?

 

J’aime beaucoup la culture générale. Elle me divertit. Enfin, pas toute la culture générale mais plutôt celle autour de l’histoire, la géographie ou l’étude des peuples. Je lis tous les articles de https://waitbutwhy.com/ qui explique en détail certains phénomènes. Je suis attentivement parution d’articles dans le journal Nature qui est la référence pour tous un tas de sujets qui me captivent : les dinosaures, l’aventure spatiale, l’archéologie et tant d’autres.

Dans la presse francophone, j’adore l’éléphant, je suis abonné et c’est ma lecture du soir. Sinon, je consacre du temps au monde de la mer avec le magazine Le marin.

Mais avec deux enfants en bas âge, mes sites favoris du moment sont https://www.iletaitunehistoire.com/ sur lequel on peut trouver plein d’histoires et de contes. Parfait pour ma fille de deux ans. Et l’algorithme de Youtube semble croire que je suis un vrai passionné de bruits blancs, donc il ne me propose plus que cela depuis quelques mois.

 

Merci Paul Fontaine

 

Merci Bertrand Jouvenot