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321founded fait accoucher les grands groupes de start-up

Ce sont les succès autant que les échecs des entrepreneurs qui font leur richesse. Et quand cette expérience est partagée et irriguée intelligemment au sein des grands groupes, cela donne 321founded. Pour mieux comprendre, nous avons interviewé son fondateur : Patrick Amiel.

Bonjour Patrick Amiel, quel problème vous proposez-vous de résoudre avec votre société ?

 

Patrick Amiel : A peine un tiers des investissements des grands groupes dans des projets d’innovation et de création de startups sont des succès. C’est le problème que nous résolvons.

D’un côté, les grands groupes (CAC40/SBF120) cherchent à entrer sur de nouveaux marchés, à digitaliser une offre, à innover dans leur secteur et à faire éclore de prometteuses startups.
De l’autre, les cabinets de conseil, agences plus ou moins spécialisées ou équipes internes prennent en charge ces projets, qui pour la plupart n’aboutissent pas ou aboutissent mal (car pas assez efficaces, agiles, mal exécutés…).

321founded propose un modèle nouveau et encore inédit en France : le « Corporate Startup Studio », autrement dit LE partenaire des grandes entreprises qui souhaitent lancer des startups avec une approche 100% entrepreneuriale. De l’idéation à l’identification des opportunités de marché, jusqu’à son développement, exécution, lancement et suivi de la croissance.

Quelle est votre recette magique ?

P. A. : D’abord, 321founded rassemble une équipe de 40 personnes à 100% composée d’anciens entrepreneurs qui ont vécu plusieurs aventures business et dont les expertises sont riches et multisectorielles. Ils ont le réseau, les bons réflexes, l’expérience pour exécuter les projets vite et bien.

Ensuite, le modèle de financement que nous proposons est un co-actionnariat. Chaque startup que nous créons est détenue à la fois par le corporate, l’équipe dirigeante de la startup et nous. Ce détail change tout et permet de fédérer les équipes autour d’un objectif commun et de les stimuler pour en faire un succès.

C’est aussi pour nous le moyen de sortir d’une relation client x prestataire dont je ne voulais absolument pas. Ce qui nous intéresse, c’est que les grands groupes s’associent avec nous pour lancer des boîtes ensemble.

Pourquoi ça marche ? Car les grands groupes ont en leur possession des atouts clés pour favoriser la croissance d’une jeune pousse (réseau de distribution, financement, infrastructures…). Ces atouts, mis en commun avec notre méthodologie, agilité et capacité d’exécution de nos entrepreneurs, forment un duo très efficace.

Pourriez-vous me parler d’un sujet relatif à votre domaine, que nous ne connaissons pas et nous apprendre quelque chose à son propos ?

P. A. : Comme évoqué précédemment, nous sommes associés à nos partenaires. Cela nous permet d’être en capacité de mettre un “Stop” à des projets dans lesquels nous ne croyons pas, ou pour lesquels les conditions de succès ne seraient pas réunies.

A l’issue de la phase de venture design, qui consiste à identifier une opportunité de marché associée à un business modèle, seuls ⅔ des projets aboutissent à un lancement. Pour le tiers restant, nous nous permettons d’y mettre fin. Le fait de détenir des parts de la startup favorise notre capacité à faire valoir nos convictions et de nous sentir confortable vis-à-vis de celles-ci.

 

Quelle question sur votre projet aimeriez-vous qu’on vous pose ?

P. A. : Vous n’êtes ni plus ni moins qu’un startup studio comme il en existe d’autres ?
C’est la confusion que l’on observe souvent.

Outre le fait que nous travaillions exclusivement avec des grandes entreprises (CAC40/SBF120), notre modèle est unique car il est le seul à inclure 3 coactionnaires dans le financement et la cofondation des startups. Les startup studios « traditionnels » prennent une participation aux côtés de l’entrepreneur.

Il existe également des startup studios spécialisés par secteur et qui aident les startups à différentes échelles (soutien humain, financier, stratégique ou RH). Nous couvrons tous les besoins nécessaires à la création et disposons d’expertises pointues sur les principaux marchés de la transformation digitale.

 

Quelle entreprise, autre que la vôtre bien sûr, auriez-vous été fier de créer et pourquoi ?

P. A. : Je dirais Doctolib pour la fabuleuse exécution. Ils ont su balayer le marché à deux niveaux. Le premier en déployant une force commerciale indéniable auprès de l’ensemble des professionnels de santé. Le second, en s’imposant côté SEO, où ils ont su rapidement dépasser les acteurs qui occupaient le marché.

Une initiative que j’aurais aussi aimé créer : les Restos du cœur, simplement parce qu’il y a de plus en plus de personnes qui ont faim et que ça me touche particulièrement. J’aurais aimé créer une entreprise qui bénéficie au bien commun.

 

Quel message feriez-vous passer si vous deviez donner une conférence à TED ?

P. A. : Un sujet certainement tarte à la crème, mais j’insisterais sur le fait que la vie est courte, et qu’il est essentiel de profiter de chaque seconde. Pour cela, j’inciterais les personnes à sortir de leur zone de confort, à prendre des risques, à sortir de leur routine en faisant des choses différentes.

On peut y arriver en faisant des choses simples, comme aller au travail à pied, ou s’allonger sur un banc. Dès lors que cette chose ne nous est pas habituelle, cela devient intéressant.

 

Quels sites trouve-t-on dans vos favoris ?

P. A. : Tous les sites des startups (Stables, Chango, Angelaw…) co-créées avec nos partenaires. J’ai accès aux back offices et je suis quotidiennement les indicateurs d’usage et de trafic. Cela me permet de prendre le poul.

Merci Patrick Amiel

Merci Bertrand