Walden ou les leçons d’un pionnier de la décroissance
Thoreau est considéré comme un pionnier de la décroissance. Il a passera deux années dans les bois sur la rive nord de Walden Pond, un lac du Massachusetts. Il racontera son expérience dans le livre Walden ou la vie dans les bois, devenu un classique. Il s’agit d’un récit à la fois pratique et philosophique sur la façon dont il a subvenu à ses besoins en cultivant la terre et en construisant sa propre maison, et sur ce qu’il a appris sur la nature humaine en menant une vie plus simple. Bien qu’il s’agisse d’une expérience profondément personnelle, l’approche de la société adoptée par Thoreau nous apprend comment nous pouvons, nous aussi, aborder le monde moderne.
Après deux ans passés à Walden Pond, les derniers jours de Henri David Thoreau approchent. Nous somme en 1847. Il se demander pourquoi il a eu besoin de partir. Et il comprend : Walden était juste un arrêt parmi tant d’autres. Il n’avait qu’une vie à vivre, et d’autres expériences riches l’attendaient, c’était certain.
Il était également clair qu’il avait beaucoup appris au cours de ses deux années passées là-bas.
Tout d’abord, son séjour dans les bois a prouvé que si l’on simplifie sa vie, les choses deviennent moins compliquées. Vous pouvez commencer à vivre selon une voie que Thoreau appelle « un ordre d’être supérieur ».
De plus, si vous voulez vous exprimer et élargir vos pensées, il peut être très utile d’échapper à la société moderne. Lorsque l’on est coincé dans une routine, il devient facile de laisser son cerveau stagner et de se laisser bercer par des modes de pensée sûrs.
Il a aussi appris qu’il n’y a aucune raison de se précipiter et de stresser pour terminer un travail lorsque la seule récompense est l’argent. Cela peut paraître étrange, mais c’est quand on est le plus riche que la vie semble la plus pauvre ; en fait, la recherche de la vérité est une tâche bien plus gratifiante que la chasse à la richesse ou à la gloire.
La plus grande leçon ? Ce dont l’âme a besoin ne coûte pas un centime.
Au contraire, une bonne règle de base pour vivre est de cultiver la simplicité. Vendez ce dont vous n’avez pas besoin, car cela vous aidera certainement à nourrir votre intellect.
En outre, le matérialisme ne vous mène nulle part. La nouveauté et les distractions de la vie moderne nous empêchent de vivre une vie vraiment épanouissante. Si vous menez le genre de vie où vous vous sentez obligé de montrer votre argent à chaque occasion, votre routine quotidienne sera forcément dénuée de sens.
En tant qu’êtres humains, nous avons la capacité de réfléchir en profondeur. C’est, après tout, ce qui fait de nous des êtres humains. Notre vie devrait nous permettre d’agir de manière réfléchie et de penser de manière ambitieuse – et si nous y parvenons, nous pourrons peut-être aider les autres à faire de même.
Une vie simple et autonome, entourée d’une nature luxuriante, est une chose magnifique en soi. Qui n’en a pas rêvé un jour ? Mais l’humanité saura-t-elle répondre à l’urgence écologique pour que de luxuriantes forets abritent encore nos plus belles pensées ?