La révolution numérique de demain Et les lendemains de la covid-19
septembre 20, 2022
Conscients de la contribution grandissante des start up à leurs économies, leurs pouvoirs et leurs images, les Etats ont mis en place des initiatives visant à favoriser leur création et leur développement. En France, la nomination d’un secrétaire d’Etat au Numérique, Mounir Mahjoubi, s’inscrit dans cette mouvance. Mais, loin du simple effet de mode, c’est une guerre pour une future et nouvelle forme de gouvernance du monde que se livrent déjà les États. Démonstration.
Sous l’administration Obama, sous l’impulsion de Steve Case soutenu par le leader de la majorité républicaine d’alors Eric Cantor et épaulé par de précieux conseillers de la Maison Blanche comme Gene Sperling, Jeff Zlients ou Valérie Jarett, une législation intitulée the JOBS Act (JOBS étant l’acronyme de Jumpstart Our Business Startups Act) donna le coup d’envoi des programmes étatiques ayant vocation à aider les start up.
Rapidement imités, les Etats Unis virent des programmes leurs emboitant le pas éclorent un peu partout dans le monde.
De l’Australie à la Zambie, les gouvernements accélérèrent leurs efforts pour faire de leurs pays des zones dites start up friendly.
Si les USA ont perdu depuis peu leur leadership sur le monde, sans qu’un véritable nouveau leader lui aie succédé (n’en déplaise à République Populaire de Chine), devons-nous alors nous demander :
Détenir des actions dans telle ou telle start up reviendra t-il un jour à avoir un siège à l’Assemblée d’une nouvelle gouvernance mondiale. Auquel cas, les acteurs privés comme les entreprises elles-mêmes, largement plus riches que les particuliers, disposeront de plusieurs sièges à cette Assemblée et donc d’une influence accrue. Qui des états où de leurs entreprises s’immisceront le mieux dans ce nouveau jeu de pouvoir ? Et surtout, La France saura t-elle tirer son épingle du jeu ?