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Vous vous acharnez à vouloir poursuivre sur cette voie, mais ouvrez les yeux : ce métier n’est pas fait pour vous !

Extrait du  livre : Réinventer sa vie professionnelle… quant on vient de la commencer, Marion de la Forest Divonne, Eyrolles, 2018.


 

Introduction

 

 

 

« Quand je serai grande, je serai danseuse étoile.

  • Bah moi je serai marchand de Ou bien docteur !
  • Et moi je serai pilote d’hélicoptère ! » Et vous ? De quoi vous rêviez, enfant ? Et maintenant, vous faites quoi, en vrai ?

On vit une drôle d’époque. Jamais une génération ne s’était présentée aux portes de son avenir professionnel aussi bardée de diplômes, aussi « stagiairement » émérite que la nôtre. Et pourtant. Une fois lancés dans le grand bain, après une ou deux « vraies » expériences sur le CV, certains d’entre nous sont perdus. Ils ne trouvent pas de sens à ce qu’ils font, ne se sentent pas à leur place et ne s’épanouissent pas dans leur vie professionnelle.

D’après une étude Ipsos, 70 % des 18-35 ans ressentent un profond décalage entre leurs aspirations personnelles et la réalité de leur quotidien professionnel. On ne parle pas de quelques cas isolés en crise existentielle précoce, mais bien d’un phénomène de société.

En parallèle à cela, chacun de nous connaît au moins une personne dans son entourage qui a tout plaqué pour se réaliser personnellement. Les job-out se multiplient, les talents se révèlent, les rêves prennent vie. On assiste à l’éclo-sion de projets en tous genres et dans tous les domaines. Ceux qui se lancent cherchent avant tout à se rapprocher de ce qui les fait vibrer, de ce qui les anime, de ce qui les passionne. Pour le meilleur et pour le fun.

Si vous lisez ces lignes, j’imagine que vous êtes en transition entre ces deux sphères. Vous avez sans doute une intuition, une petite voix au fond de vous qui vous murmure : « ta place est ailleurs ». Si c’est le cas, sachez que vous avez déjà fait un pas de géant en l’écoutant. Eh oui, car certaines personnes s’escriment à la faire taire, et constatent un beau matin qu’elles sont passées à côté de ce qui était important pour elles.

Il y a quelques années, ma petite voix à moi m’a baragouiné un truc du genre :

« Marion, tu t’acharnes à vouloir poursuivre sur cette voie, mais ouvre les yeux : ce métier n’est pas fait pour toi ! » À l’époque il m’a fallu un paquet d’indices avant de me rendre à l’évidence, parce que c’était quand même un peu vexant ! Toutes ces années d’études, tous ces stages, tous ces entretiens stressants, pour réaliser au bout de ma deuxième année de CDI que cette identité professionnelle ne me convenait pas… Sérieusement ? J’avais activement participé à la construction de chaque étape de cette vie, pourquoi est-ce que je ne m’y reconnaissais nulle part ?

Aujourd’hui, je ne regrette pas de l’avoir écoutée. Elle m’a forcée à me confronter à la réalité. À ma réalité. Grâce à elle, j’ai pris le temps de me poser les bonnes questions sur ce que je voulais réellement faire de ma vie. Après diverses pérégrinations, j’ai trouvé le job de mes rêves, qui consiste entre autres choses à être là, en train de vous écrire ces pages. Depuis, j’ai fait mienne l’une des devises de Steve Jobs, car je suis convaincue que le moteur de ce qui est bon pour nous se situe au plus profond de nous-mêmes :

« Votre temps est très limité, alors ne le gâchez pas en vivant la vie de quelqu’un d’autre…

Ne laissez pas le bruit de l’opinion des autres noyer votre propre voix intérieure.

Et le plus important, ayez le courage de suivre votre cœur et votre intuition.

Ils savent d’une certaine façon ce que vous voulez vraiment devenir.

Tout le reste est secondaire. »

 

Lorsque j’ai décidé de prendre un virage à 180° dans ma vie professionnelle, j’ai rapidement partagé ma décision avec mon entourage. Je leur ai confié mon manque d’épanouissement dans mon précédent job, l’effritement insidieux de ma confiance en moi et le besoin de me poser pour faire un point sur ma vie. Je leur ai aussi raconté mon envie d’identifier mes talents, mes passions, la quête effrénée de ma « zone d’excellence ». Peu à peu, se dessinait pour moi la concrétisation de ce cheminement personnel.

Et là, je suis tombée des nues. En révélant ma « quête intime d’un kif professionnel » auprès des membres de ma génération, j’ai vu naître chez nombre d’entre eux une résonance inattendue. Un effet de miroir. En m’écoutant avouer que je ne me sentais pas à ma place, c’était comme si eux-mêmes s’autorisaient à se poser des questions sur leur parcours. « Ah bon, et comment tu as fait ?… Tu es allée voir qui ?… Il y a des tests pour les talents ?… Et tu pourrais me filer les infos ? » Incroyable. Le partage de mon début d’aventure ouvrait un horizon de perspectives rafraîchissantes pour les autres. J’ai commencé à comprendre que je n’étais peut-être pas la seule à m’être perdue en chemin.

Malgré tous ces soutiens, une question m’obsédait : l’âge. « 28 ans, ce n’est pas un peu trop tôt pour se reconvertir ? Ou carrément trop tard… ? » Sensible au regard des autres, je m’interrogeais sur la case dans laquelle on allait me placer. Dans mon esprit, ce processus était plutôt réservé à des quadras/quinquas émérites, qui après une belle carrière pouvaient se permettre de se reconvertir… Ou bien à des étudiants, qui blasés par la voie qu’ils s’étaient initialement choisie, préféraient se réorienter. Je n’avais plus 18 ans et pas encore 50. Concrètement, je ne savais pas quel nom donner à ce que j’étais en train de vivre. J’ai fini par tomber d’accord avec moi-même sur le terme changer de voie. Plus littéraire, moins restrictif. Chacun y met ce qu’il veut.

N’empêche… Comment ça s’appelle, quand on a entre 20 et 35 ans, que l’on n’est pas satisfait par sa vie professionnelle et que l’on décide de se rapprocher de ce qui nous fait vraiment vibrer ?

Reconversion

Réorientation

Restructuration professionnelle

Pétage de câble

Crise de la trentaine

En fait, je crois bien que ça n’a pas (encore) de nom, car jusqu’à présent ça n’était pas vraiment prévu au programme. Ou en tout cas pas si tôt. Ma théorie, c’est que notre génération, la « génération Y », ouvre la voie à quelque chose qui n’existait pas avant. Quelque chose de nouveau : la réinvention professionnelle. Et j’y vois plusieurs raisons, qui sont un mélange de facteurs sociologiques, conjoncturels et économiques.

 

 

Génération Réinvention

  1. Bim bam boum. Lehman Brothers fait faillite et le monde part en quenouille. C’est le moment où nous, Y, tentons de nous immiscer sur le marché du travail. Les doux mots crise et chômage font désormais partie de notre quotidien, et nous obligent à revoir nos exigences à la baisse. Du coup, ça ne se termine pas forcément là où on l’aurait espéré. Selon une étude de PWC publiée en 2012,

« près de trois quarts des jeunes de la génération Y ont fait des compromis pour entrer sur le marché du travail1 ». Sans surprise, 70 % d’entre eux pensent aujourd’hui que leur travail ne correspond pas à leurs aspirations2.

Parallèlement à cela, les systèmes qui avaient jusqu’à présent fait leurs preuves ne fonctionnent plus. Toutes catégories confondues. Et le monde du travail n’échappe pas à cette mutation des modèles, puisqu’il est également en train de changer de visage. En tant que Y, nous avons pour la plupart d’entre nous été élevés par des parents baby-boomers3. Ces derniers ont été nourris à l’idée que de belles études leur offriraient de grandes perspectives d’avenir et un passeport contre le chômage. Ils ont fait des sacrifices pour leur travail, se disant qu’ils en récolteraient les bénéfices plus tard, au moment des vacances ou carré- ment à la retraite. Et ils nous ont transmis, consciemment ou non, ces idées et ces valeurs. Sauf qu’entre-temps, une main invisible a relancé les dés, et que la promesse républicaine « un diplôme = un job » n’est plus tenue. Les fondements avec lesquels nous avons grandi sont devenus obsolètes : course à la diplômite, carrières « linéaires », quête d’un statut social, voie toute tracée, etc. Un nouveau paradigme se dessine, teinté de flexibilité, d’hybridation, de parcours singuliers et atypiques où chacun devient l’entrepreneur de sa propre existence.

À cela s’ajoute une dimension qui a été évoquée maintes fois dans la presse (pas toujours sous son meilleur angle !) : le caractère du Y. Parlons-en ! Enfants dela génération Dolto, nous avons été écoutés, valorisés, comblés d’attention par des parents dont l’unique objectif était le bonheur de leur progéniture. Nous avons été la première génération d’enfants à qui on demandait leur avis ! Ce qui nous a permis de cumuler la double casquette confortable de consommateurs et de prescripteurs. Sans surprise, les enfants rois sont devenus des adultes exigeants, dont les besoins de reconnaissance et de cocooning matchent peu avec l’organisation traditionnelle de l’entreprise. Nettement moins habitués que nos aînés à nous soumettre de facto à l’autorité d’un tiers, habitués à l’échange, à des relations égalitaires, nous supportons difficilement une autorité infantilisante. Ajoutez à cela une tendance à la fuite face au conflit (dans l’ensemble, nous avons entretenu des relations idylliques avec nos parents, comparé aux générations précédentes !), une inclinaison naturelle pour les environnements flexibles, une défiance à l’égard de l’entreprise, une petite tendance au zapping et vous obtenez… les nouveaux mercenaires de l’entreprise.

Concrètement, les Y ont un besoin physiologique de se sentir en cohérence avec leur job et d’y trouver du sens. Vous allez me dire qu’ils n’ont pas le monopole de ce fameux « sens » et que tout le monde cherche à vivre en accord avec ses valeurs (tant qu’à faire !). La seule différence, c’est qu’en raison de ses caractéristiques éducatives, notre génération a développé une très, très faible résistance à la frustration. Là où leurs aînés prenaient leur mal en patience, les Y ne tolèrent pas l’insatisfaction. Quand l’ennui ou le manque de reconnaissance pointent le bout de leur nez… ils se cassent. C’est bien ce qu’on leur reproche, d’ailleurs. D’un autre côté, ils ont été nourris à l’immédiateté, alors on pourrait difficilement s’attendre à autre chose de leur part ! La bonne nouvelle, c’est qu’ils n’attendent pas des lustres pour se réaliser.

La génération Y est à mes yeux un reflet grossi de la société. Quand on regarde plus attentivement ses revendications (mieux travailler, avoir du temps libre, ne pas sacrifier sa vie à son boulot), elles correspondent à la quête d’une vie pour les générations précédentes. Ce vers quoi leurs aînés ont tendu pendant toutes ces années, les Y ont grandi avec. Tout simplement parce qu’ils ont été biberonnés à cet idéal. Si l’on ajoute à cela les nouveaux « jouets » qui ont été mis à leur disposition par la société : le statut d’auto-entrepreneur, la rupture conventionnelle (tous deux instaurés en 2008), et tous les outils de développement personnel dont ils ont la chance de disposer, on obtient une génération qui a clairement envie de passer du statut de spectateur à celui d’acteur, et d’entrer sur le terrain, enfin.

Comme la vie est parfaite, la conjonction de tous ces facteurs correspond souvent au fameux cap de la trentaine, carrefour capital dans la vie d’un jeune, et qui est généralement l’occasion d’un grand rendez-vous avec soi-même : qui suis-je ? Où vais-je ? Ma vie correspond-elle à ce que je m’étais imaginé ? #criseidentitaire

Beaucoup réalisent qu’ils ont appris à donner le meilleur d’eux-mêmes, à être de bons petits élèves, mais qu’ils n’ont pas appris à définir le meilleur pour eux-mêmes.

Tandis que les grosses boîtes sont en pleine mutation et s’engagent sur des sentiers inconnus en inventant tant bien que mal de nouveaux modèles, beau- coup de Y n’ont pas la patience d’attendre. Ils prennent l’initiative d’être entre- preneurs de leur vie et empruntent alors le chemin que les Z vont prendre dès leur sortie du bac : celui de l’autodidactie. Conséquence logique de tout cela : nous sommes un sacré paquet à être en quête de sens, de bien-être et de fun dans notre vie pro.

Si certains d’entre nous ne se voient pas en entreprise, ils ne se voient pas non plus la quitter. Car contrairement à ce que voudraient nous faire croire les médias, tous les Y n’ont pas forcément envie de créer leur boîte, lancer un nouveau concept de slips qui cartonne et devenir entrepreneurs. En revanche, beaucoup d’entre eux rêvent de plus de liberté et d’authenticité dans leur vie professionnelle. Ils ont envie d’être épanouis dans leur travail et d’y mettre une petite part d’eux-mêmes. Ils tentent de se rapprocher de ce qui les fait vraiment vibrer, quitte à changer de métier, de secteur, de boîte.

Notre génération est la première à vivre cette métamorphose improbable du monde. Elle prend des risques qu’elle n’aurait peut-être jamais été amenée à prendre dans un contexte différent. Elle se confronte à ses peurs, à ses doutes, guidée par la conviction que chacun est en mesure de réaliser son potentiel. C’est inattendu, imprévisible, et c’est une opportunité en or, car nous avons la possibilité de réinventer nos histoires, de (re)prendre nos trajectoires en main et de construire un parcours qui nous ressemble.

 

 

« Se réinventer », Ca veut dire quoi ?

Littéralement, se réinventer signifie : « Donner une nouvelle dimension à quelque chose qui existe déjà, le découvrir de nouveau. » (Définition du Larousse.)

On y est.

Pour moi, vous proposer de vous réinventer, c’est donner une nouvelle dimension à votre personne :

 

Vous (re)découvrir Trouver votre sens

Capter ce qui vous rend unique, rare, différent Faire tomber votre masque

Identifier la pépite qui est en vous Comprendre votre richesse intérieure Faire parler vos rêves d’enfant

Ouvrir votre malle aux trésors personnelle !

Libérer votre potentiel

 

 

… Pour ensuite trouver votre meilleure façon de l’exploiter, quelle qu’en soit la forme. Faites-vous confiance, vous allez probablement identifier des dizaines d’idées et de pistes pour vous rapprocher de vous-même, de qui vous êtes.

Le terme que l’on emploie généralement, c’est celui de reconversion, qui consiste à changer de statut ou de métier. Vous verrez que je l’utilise dans le cadre de ce livre, mais j’ai une affection particulière pour la notion de réinvention, qui à mes yeux implique une démarche encore plus holistique pour celui qui en est l’acteur.

Il y a mille déclinaisons de réinventions possibles, en fonction de chaque situation, de chaque envie. Se réinventer, ça peut être aussi varié que : faire son job d’une manière différente, changer de métier, de secteur, passer du privé au public ou à l’associatif, créer un projet en parallèle de son boulot, s’installer à son compte, bifurquer, devenir slasher, etc. C’est vous qui choisissez. Aujourd’hui on parle beaucoup d’entrepreneuriat, mais il y a aussi beaucoup de reconversions qui se font en entreprise !

Notre futur est placé sous le signe des transitions professionnelles, puisque vraisemblablement nous n’occuperons pas moins de treize métiers différents au cours de notre vie1 ! A priori il y a donc peu de chances pour que vous exerciez encore à 50 ou 60 ans l’activité pour laquelle vous allez opter à l’issue de ce livre. Et c’est tant mieux ! Le marché change, nos aspirations aussi, et nous allons faire évoluer nos parcours au rythme de nos vies et de nos envies. Nous sommes sans doute la première génération qui va intégrer dans ses soft skills cette capacité à rebondir d’un job à l’autre, et c’est une chance inestimable.

 

 

Let’s go !

À ce stade, vous vous posez peut-être une tonne de questions. Arrêter de faire ce que je fais, mais pour faire quoi exactement ? Comment savoir dans quoi je m’épanouirai ? Et une fois que j’aurai trouvé : comment être sûr de ne pas me tromper ? Comment faire ? À quelle échéance ? Avec quelles ressources financières ? Et si je n’y arrivais pas ? Et ma famille, et mes amis, qu’est-ce qu’ils vont en penser ?

Ces questions, moi aussi je me les suis posées. J’ai planté ma première reconversion professionnelle, avant de réussir la seconde au-delà de mes espérances. J’ai écrit ce livre pour accompagner tous ceux qui entament cette magnifique aventure et pour les aider à trouver leurs propres réponses. Je l’ai conçu en y intégrant tout ce qui m’a aidée à me révéler à moi-même, lorsque je me suis réinventée. J’y ai ajouté toutes les clés de développement personnel que j’ai découvertes après, en devenant coach professionnelle. Les exercices que je vous propose, je les utilise avec mes clients et avec les participants à mes ateliers : ils ont fait leurs preuves.

Enfin, j’ai donné la parole à des Y qui ont vécu (ou vivent actuellement) un changement dans leur vie pro. Car à mes yeux, rien ne remplace l’inspiration tirée d’histoires réelles. Que ce soit dans le salariat ou dans l’entrepreneuriat, tous se sont réinventés dans un domaine qui les fait vibrer. Ils se sont heurtés à des difficultés de toutes sortes ; ils en ont dépassé certaines, d’autres pas. Ils ne sont pas surhumains, ils ne sont pas parfaits, ils sont juste comme vous et moi. Et une chose est sûre : pour rien au monde ils ne regrettent d’avoir pris le risque de se rapprocher d’eux-mêmes.

Ce livre n’est ni plus ni moins que celui que j’aurais adoré trouver lorsque j’ai choisi de réinventer ma vie professionnelle à 28 ans. Si vous l’avez entre les mains, c’est que vous avez décidé de prendre soin de la seule vraie personne la plus importante au monde : vous… Et je vous en félicite !

Je vous le dis et je vous le répète : beaucoup de personnes passent à côté de leur vie parce qu’elles n’osent pas sortir des sentiers battus. Et plus on attend, plus c’est difficile de quitter sa zone de confort ! Alors n’attendez pas, ne laissez pas les autres décider à votre place, prenez les choses en main et allez au bout de vos envies !

Je vous souhaite une excellente lecture et une belle aventure personnelle. Avec toute mon amitié,

Marion

 

« Les portes de l’avenir sont ouverte

à ceux qui savent les pousser. »

Coluche

 

 

 

N. B. : Par souci de confidentialité, les prénoms de certaines des personnes citées ont été modifiés.

  1. Étude « Millenials at Work », réalisée en 2012 par PWC, dont le communiqué de presse est disponible sur le site pwc.fr.
  2. Étude Ipsos pour Doing Good, Doing Well, réalisée en octobre
  3. Génération née entre 1945 et 1960